Tu le savais, toi, qu'Antoine de Caunes écrit des polars ?
J'ai découvert ça à ma biblio samedi dernier :
C'est un second, dont j'espère sincèrement qu'il n'est qu'un deuxième.
Figure-toi, public-chéri-mon-amour, que je suis présentement dans cette salle période où les livres ne me plaisent pas. Je les commence et je les pose. J'ai tâté du danois, de la SF, du
polar... pfff... Rien à faire, je ne les finissais pas. Et puis cette découverte sur les étagères de la biblio d'EmeraudeVille que je viens de refermer, et qui m'a tant plu que
je partage avec toi, petit(e) veinard (e).
C'est l'histoire d'un détective privé new-yorkais [eeeh oui, on y revient toujours] Sam Muchinson dont
le meilleur ami se fait massacrer atrocement. Dans le cadre de l'investigation qui s'ensuit, il traverse l'océan Atlantique et retrouve son ami.. .. .. Antoine de Caunes himself
!
C'est drôle, c'est percutant et c'est bien écrit .
Tiens, je te fais-lire quelques extraits :
Sam est beau garçon, belliqueux et téméraire [cocktail gagnant] C'est lui qui raconte l'enquête dans un style bien à lui,
celui qu'on attend de tout polar noir & blanc, et mène une vie bien évidemment tout à fait trépidante.
Ce bon vieux Sam fait son métier de détective "Son histoire, contrairement à lui, tenait debout", mais sait se protéger "Mais s'il est vrai, comme
dit le proverbe, que prudence est mère de sûreté, moi, de sûreté, je ne connais que le cran de mn .38 spécial". Il ne rechigne pas à la bagarre "Quant au vigile qui
tenta de s'interposer au rez-de-chaussée, je peux ici témoigner en mon âme et conscience que ses dix jours d'arrêt de travail, consécutifs à notre bref croisement, furent on ne peut plus
justifiés". Et avouons-le, il est belliqueux... et plein d'humour "Je redoublai l'ire vengeresse des seconds qui s'abattirent sur moi comme des chacaux sur un chevaux
mourant, ou des chacals sur un cheval à l'agonie, je ne sais pas, je ne sais plus."
Son ami Tony a une émission télé culinaire mais Sam est plutôt hermétique aux finesses de la cuisine française "Telle une obéissante geisha, je me pliai
illico à ses désirs, avant de m'installer en face de lui avec mon assiette sur laquelle je vidai la moitié d'un flacon de tabasco.
- Vous avez encore un estomac ? s'inquiéta-t-il.
- Il est comme mes balles. Blindé"
Comme on peut s'y attendre, Sam a une conduite... très personnelle, au grand dam de ce malheureux Antoine "Tony se tenait maintenant accroché à la poignée de la porte comme
s'il s'était trouvé à bord d'un hélicoptère piloté par Rays Charles"
Note, public-chéri-mon-amour, que je ne te le fais pas façon accroche-de-film où les meilleurs extraits sont dans la bande-annonce.
Tout est à l'avenant !
Si tu en as l'occasion, lis-le, ça te secouera les zygomatiques. Ne serait-ce que pour la galerie de personnages dont aucun n'est épargné.
Allez, un dernier pour la route :
"[...] Tony qui claquait des dents
- Ça va ? m'inquiétai-je.
En murmurant, comme s'il s'était trouvé dans un confessionnal, il me confia :
- Ambrose Pierce a dit "Le couard a peur avant le danger ; le lâche a peur pendant le danger ; le courageux a peur après le danger"
- Et alors ?
- "Faudra que je lègue mon corps à la science. J'ai l'impression d'être les trois à la fois."