MiC découvre la couleur à l'huile - et ça ne se fait pas dans la quiétude
Ni dans la discrétion, ni dans la délicatesse. Dieu ce que je peux détester être craspouille ! J'avais de la peinture partout, sur les doigts, sur les mains, sur le visage, et un petit peu sur ma blouse. Et puis pas des couleurs que j'aime : du bleu saphir. Ce que c'est moche, le bleu saphir. Birk
Or donc, nous en étions aux plaques préparées, qu'il a fallu colorer. Christine -la prof, pour ceux z'et celles qui n'ont pas suivi- m'a sorti une boite de tubes de peinture à l'huile. Je vous dis pas ce que je leur ai fait subir, à ces tubes. C'est bien simple : j'en ai tué 4 ! Je les ai éventrés, je leur ai coupé la tête, bref je me suis un peu agacée. Christine a dit "Pas grave, c'est des Lefranc Bourgeois". Donc on note: Lefranc Bourgeois c'est de la daube, mais suffisamment bien pour du monotype.
Et m'a fallu trouver mes couleurs: MiC et les affres de la création. Ah il en a fallu des moult agacements, injures et grognements.. mais je suis arrivée à mes couleurs. Du vert japonais, du noir de pêche, du violet de Bayeux, du violet minéral, de blanc de titane zinc, de l'ocre jaune et c'est déjà bien !
Les copains/copines du cours ont été tout simplement extras (j'ai la chance de faire partie d'un groupe vraiment tip-top) Qui s'inquiétaient lorsqu'ils ne m'entendaient plus grogner (mauvais signe, ça, quand je grogne plus). Qui me prêtaient leurs tubes (me ditent pas qu'il y a plusieurs blancs possibles ?) Qui me conseillaient de mettre de l'Outremer pour faire les ombres (parce que je vais faire des ombres, vas-y rêve !) Qui me conseillent "dis-toi que là, tu joues" (hé bé non, Nadia, MiC ne sait pas lâcher-prise, alors jouer avec du saphir plein les doigts...) Qui admirait mes couleurs (même que Michèle a pris de l'espèce divoire que j'avais fabriqué). Même le calme et silencieux Giovani m'a dit "On en est tous passé par là"
Bref, le cours a duré une heure de plus parce que tout le monde attendait de voir ce que ça allait donner, et que j'étais à la bourre sur le programme. Christine avait préparé le papier chiffon, à mouiller, éponger, brosser. On a passé ça sous la presse, avec des langes en feutre, du papier journal, tout ça (promis je vous fait le reportage photo un jour)
Bon, effectivement, ça a bavé. Trop de peinture sur la matière. C'était une première, on s'y attendait. Ce qui est intéressant, c'est qu'on voit les effets possibles. Très, très intéressants. L'effet paquet de peinture pas mal du coup. L'effet coups de couteau aussi.
J'ai rapporté le monotype. Le v'là pour voir :
Faut que je le passe au white-spririt pour virer la peinture. Car ça peut resservir !!! Cherchez pas, on peut même pas imaginer ce que ça donnera au final.
J'ai encore du violet de Bayeux sous les ongles mais j'ai réussi à virer ce satané bleu saphir! Christine a confiance en mon talent. C'est très rassurant. Tiens, voici le lien vers toutes les couleurs Lefranc-Bourgeois : clic.
Allez, je vous l'avoue à vous et rien qu'à vous: ça m'éclate, toutes ces couleurs...
-