NYC, premier jet
Je te sens frétillant d'impatience, public-chéri-mon-amour... Pourtant, tu me connais maintenant et tu sais qu'il va te falloir attendre un chouille avant
que je te fasse-montrer toutes les photos [nous frisons les 300] avec commentaires ; il va me falloir maîtriser les diaporamas Picasa. Avec le jetlag dans
les gencives, ça ne va pas être simple. Déjà que je suis blonde à l'intérieur, comme dit régulièrement l'autre...
Tu me sais magnanime pourtant, j'ai pitié de cette impatience et je te soumets dès à présent le premier jet de mes réflexions. D'abord, la photo qui tue !
T'inquiète, j'en ai fait d'autres, que je qualifierais sans hésitation et sans vergogne de plus réussies.
C'était rigolo : je me prenais moi-même en photo et un groupe de d'jeunes m'a proposé de le faire, et en échange je les ai photographiés. Ça se faisait partout, tout le temps. Et aucune crainte
qu'il y en ait un qui se barre avec mon APN vieux de 4 ans !
Allez, comme ça, entre nous, en vrac et dans le désordre, quelques notes, quelques réflexions.
Air India. Tu le fais une fois. Tu le fais deux fois [il faut bien revenir] Tu ne le feras pas trois fois. Ce n'était pas atroce, il y a
certainement pire. Mais ce fut bien difficile. Avion blindé les 25 et 31 décembre, blindé d'Indiens. Les blancs se comptaient sur les doigts de 4 mains. Sache que l'Indien est corporatiste:
il ignore le blanc, purement et simplement. Les hôtesses, pour la plupart presque toutes ravissantes, sont d'une suffisance quasi perturbante. Sache en outre que l'Indien est méchamment bavard.
Et que lorsque l'Indien dort, il dort. Tu peux lui marcher dessus, il n'en a cure. Ce fut rude. Biche et moi souffrîmes.
Note à moi-même : pour aller à NYC, il faut éviter
¤ les compagnies aériennes américains sur JFK : corporatisme juifs hassidiques
¤ Air India : corporatisme indien
"Manhattan est belle" chantait Joséphine BAKER [nan, ce n'est pas Madeleine PEYROUX qui a créé J'ai Deux Amours] Cette visite était ma
4ème depuis mes 17 ans. Mais Manhattan change trop: des buildings disparaissent, remplacés par des horreurs parallélépipédiques sans
allure aucune. Ils vont même détruire le Madison Square Garden ! Au pays du libéralisme roi, le business prime... au détriment de l'âme d'une ville pourtant jeune.
Bien sûr, je retournerai à NYC dans 2 ou 3 ans, plus jamais en période festive ou vacancière ! Tu le sais, j'ai du mal avec les gens, avec la foule. J'évite soigneusement
cocktails et grands magasins. Pinaiz, je fus servie ! [en foule, pas en cocktail... pfff] Ce qui donnait un charme fou à ces matins où Biche et moi étions
levées tôt: NYC vide était à nous. Le taux de l'€ faisait que beaucoup d'Européens arpentaient les rues de La Grosse Pomme. Ben tu sais quoi... trop de Français.
Le soleil s'est levé dans toute sa magnificence pour nous dimanche matin, depuis l'Empire State Building. Courageuses, nous fûmes ! Réveil à 6h15, pour être
dans les premiers sur le toit du monde New-Yorkais. A voir ce disque rouge se hisser au-delà d'une brume polluée vers les nuages, durant ces quelques intenses
minutes rutilantes, j'ai eu soudain la vision banale d'un monde écroulé, ruiné, sur lequel la nature ne reprenait même pas le dessus. Et le soleil qui toujours passe inéluctablement [il me faut retrouver ce livre de SF, qui conte une aventure sur une Terre quais éteinte où la magie prime]
Dans le métro, je regardais les gens. Sans pour autant faire idiote-du-village car figure-toi que le New-Yorkais communique dans le métro. On se parle. On échange quelques
mots. C'est superficiel mais salutaire. Je voyais des Noirs d'Afrique à la peau si sombre, des Noirs des Îles aux traits plus doux, des Chinois au visage rond, des Asiates aux traits fins, des
Hispaniques, des Blancs tout pâles, des Blancs plus basanés, ma Biche aux yeux bleus... et j'ai réalisé que quand même, quand même, on arriverait à vivre tous ensemble. Une pointe d'optimisme en
l'humanité m'a saisie. Si je te le dis...
MACY'S ouvre à 10h. MACY'S est très beau à Noël. Comment ça c'est quoi MACY'S ? [oh toi, tu n'as pas bien fait attention quand tu visionnais
les séries...] MACY'S est l'équivalent de nos Galeries Lafayette. MACY'S est packé en période de soldes, et entre les fêtes de fin d'année. Version fièvre acheteuse dans une boite de
sardines. Genre c'était ma fête. Et il y a 8 étages ! Biche et moi les avons tous fait, au nom du tourisme anthropomorphique. En bien figure-toi que MACY'S offre une carte de
réduction de 11% à tout touriste qui présente une pièce d'identité à un certain bureau. Trop d'la balle comme dirait l'autre autre.
Le Métropolitan [clic, je t'ai mis le lien], grand musée s'il en est, doit se visiter dès potron-minet. Pour des raisons que tu as comprises maintenant. Enfin j'espère. Le tarif indiqué est de 20$. Eh
bien figure-toi que ce tarif est SUGGÉRÉ ! Aucune obligation de payer cette somme. Biche et moi avons décidé que 5$ chacune suffisait. No problemo. En v'là une info qu'elle est
bonne, hein ?
On arrête là les digressions : le jetlag m'assomme et demain y'a école [MuP aura pour mission de me secouer régulièrement]. Une photo du MET, tu veux ?
SAPPHO de Prosper d'EPINAY
Je la photographie à chaque fois. Et à chaque fois, elle se griffe le sein. Crois-tu que je l'agace ?