Septembre caniculaire à Milan

Publié le par MiC

 

Tu l'as compris, Biche n'est plus à Milan. Elle y a passé le temps de bien avancer la partie italienne de son double diplôme. Sa chambre chez l'habitant avait le wifi... accessible sur une partie du balcon.

 

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Balcon qui donnait sur une cour intérieure où poussait ce magnolia de toute beauté dont je t'ai déjà parlé, une splendeur d'arbre d'une hauteur incroyable.

 

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Les nuits étaient caniculaires : la température baissait à peine de quelques degrés. Tiens, pour te permettre de réaliser, je te joins quelques extraits de la prose écrite ces soirs-là :

 

Dimanche 11 septembre

21 heures à peine passées. Je suis en train de faire sécher mes cheveux dans le petit vent tiède du soir. Il fait encore presque chaud et déjà noir. Je suis sur le petit balcon, éclairée de la lumière du laptop.

Un jeune homme a transporté un siège à roulettes dans la cour, juste en dessous. Il s'y est assis et bidouille sur son téléphone. 
C'est définitivement la seule zone de la cour où passent les ondes.

 

Les fenêtres sont ouvertes. On entend les télés, les disputes, les bruits de téléphone, les bips d'ordinateur, les discussions. Dans l'ombre, j'aperçois une dame qui étend son linge. Il sera sec demain matin.

 

Lundi 12 septembre

Dernière soirée milanaise. La journée a dû être particulièrement chaude : les habitants de la cour sont bruyants, les bambini babillent ou font des colères, les adultes se disputent un peu plus qu'hier mais moins longtemps. Quelqu'un arrose son petit balcon, on entend l'eau dégouliner.

La lune est pleine. Elle nous a accueillie lorsque nous avons quitté la pizzeria mais elle n'éclaire pas ce coin d'Italie.

 

mardi 13 matin

La nuit fut difficile car caniculaire. À deux heures du matin, la chaleur était encore étouffante. J'étais sortie sur le balcon et ai découvert cette curieuse magie de l'Italie : la lune pleine baignait la petite cour d'une lumière quasi magique alors que les effluves des poubelles piquaient la gorge.

Les téléviseurs s'étaient tus, les disputes s'étaient calmées, mais beaucoup de personnes encore vaquaient qui dans le noir, qui dans l'éclairage de leur intérieur sur lequel j'avais directement accès.

 

Il est 7h30. Quelques habitants traversent la cour pour entamer leur journée. Un vieux monsieur en marcel vaque dans sa cuisine, la télé est déjà allumée chez certains, des dames parlent doucement, une autre est en train d'éternuer, un monsieur se racle la gorge, une vieille dame parle au téléphone en dépiautant les plantes grasses de son bord de fenêtre.

 

La nuit fut difficile mais j'ai beaucoup aimé l'éclairage lunaire de cette petite cour autour de l'immense magnolia, déjà devenu un souvenir de vacances.

 

Ma fille m'a apporté un verre de jus d'orange (qu'ils font curieusement très mal) puis a traversé la petite cour pour aller passer son examen. J'ai quartier libre pour la matinée, avant le rush pour attraper l'avion. Je m'en vais me préparer pour un petit déjeuner à l'italienne : chocolat chaud épais et croissant fourré.

 

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La suite dans quelques jours, promis !
=^..^=

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M
<br /> Lyrique, tout simplement, ma toute bonne ! Qui aurait pu imaginer l'effet sur vous d'un magnolia (superbe, d'ailleurs) ? J'ai adoooooré l'extrait de votre journal de bord !<br />
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M
<br /> <br /> je dirais que c'était plutôt la nuit qu m'inspirât<br /> <br /> <br /> <br />