MiC a testé pour vous : la ponction du kyste bipolaire au sein gauche
Rien qu'au titre, j'ai perdu le peu de public mâle qui ose fréquenter ce blog.
héhéhé
Or donc, dans la série "démystifions le mythe", me voici venue te conter la dernière boutade de mon opulente poitrine.
Pour illustrer cet article, je te présente, public-chéri-mon-amour, l'objet du délit [ah, quelques
mâles reviennent]
C'est bien moi, tu reconnais la grenouille !
Ces deux abrutis avaient déjà eu l'occasion de me faire quelques frayeurs [clic]. Crois-tu qu'ils se seraient tenus à carreau en se lovant gentiment dans une lingerie follement élégante ? [Ravages, quand même, quand même]
Que tchi !
Bon, pour être tout à fait franche, un seul d'entre eux est coupable : celui sur la droite de cette photo. Mon lolo gauche si tu as bien suivi... Figure-toi qu'il y a quelques
semaines, il m'a fait le coup de l'Alien [le seul, l'unique, le vrai... celui qui te grandit à l'intérieur de ton corps et s'expulse
vers l'extérieur]. Si je te le dis! En deux jours, l'y est poussé un embryon dont j'avais senti la présence un samedi que j'enguirlandais m'Agathe
[okay, j'essplik : quand j'enguirlande m'Agathe, je hausse le ton, je fronce le sourcil et je croise les bras -
c'est d'une efficacité inouie, tu t'en doutes]
Dès le lundi -grâce à l'efficace Paulette- j'étais chez l'échographe à deux pas de
mon taf. Une heure trente d'attente pour être reçue par un crétin on ne peut plus désagréable, qui commence à me disputer parce que ce ne sont que des kystes, que je le sais que j'ai
des kystes vu les échos qu'il a sous les yeux, et que les kystes ça gonfle, c'est normal. Et le voici qui se met à grommeler sur ces femmes qui paniquent pour un rien.
Tu me connais, douce et patiente [mais pourquoi jamais personne ne veut me croire] je lui ai rapidement dit sur un ton
méchamment agacé: "Vous, des seins et des kystes, vous en voyez passer à longueur de journée ! Pour moi, c'est une première"
Nanmého.
Faut pas agacer une MiC inquiète et un poil paniqué.
Parce que des kystes, voui, j'en fais une petite culture, discrétos, au chaud dans mes
doudounes [même que c'est légal] Mais personne ne m'avait jamais dit que ça grandirait comme ça, en tirant et en faisant mal [un Alien, je te dis !!!] Et puis on nous dit bien, à nous les greluches, que dès qu'on sent un truc pas normal au niveau de nos appâts mammaires,
faut agir vite et bien.
Alors, hein !
Bon.
Et en plus, tu sais quoi : mon kyste... il est bipolaire !!! [voui, je sais, tant que c'est pas le cerveau...] Sur le ton
aimable que tu lui devines, le crétin d'échographe me dit qu'il faut ponctionner mais là, c'est bon, il n'a pas que ça à faire. Qu'il faudra prendre rendez-vous. C'est çaaaaaa. Z'inquiétez pas,
docteur, c'est pas à vous que je vais confier le vidage de mon néné gauche.
C'est que, toujours grâce à la précieuse Paulette, j'ai rencontré le Dr K., l'échographe le plus tip-top qui soit ! Humain, gentil,
attentionné et doux. Du jamais vu ! Et comme ce docteur était en vacances en août, j'ai attendu son retour hier, pour lui confier, à lui et à lui seul, la rude tâche d'éliminer le monstre qui
continuait de squatter mon robert gauche [y'a pire pour rentrer de vacances, non ?]
Voui, c'était hier.
Je flippais méchamment, tu t'en doutes.
Que même je me suis laissée aller à répondre à cet ami_très_cher qui me disait :
-"Oh mais allons..."
-"Imagine un peu qu'on te plante une aiguille dans la roubignolle gauche, hein... " [si jamais un garçon était resté... parti!]
J'étais tellement angoissée que j'en ai oublié de prendre Georgia. T'as qu'à voir. M'a donc fallu me rendre au Centre Cial -près duquel est le centre d'imagerie- toute
seule. J'y suis arrivée! Allez, j'avoue... c'est sur le chemin du Marché des Lices, Carlos commence à connaître.
Attente dans la salle idoine. Arrivée du Dr K., adorable et rassurant. L'examen commence. Précision : le Dr K. ne presse pas le tube de gel à 15 cm au-dessus de ses patientes: il s'en met sur les
mains et étale en s'excusant [hein que c'est autre chose !] Ce type est tellement humain qu'il est tout heureux que les masses qui
peuplent mon opulente poitrine soient toutes sombres.
Car, et ceci est une information capitale pour nous les filles : si c'est sombre à l'échographie, c'est
tout bon !
Triste constat : l'Alien est toujours là. Du fait de la pesanteur, cet andouille a migré vers le bas, mais il est là.
Donc on ponctionne.
Respire
Respiiiiiiiiiiiiiiire
Respi-i-i-i-i-i-i-i-i-i-i-re
Bétadine. Gel stérile. Seringue. Aiguille.
Aiguille ?
Aiguille !
Roh punaise, on vient de changer de film, là.
Ce n'est plus Alien mais La Mort du Vampire. Vers la fin du film. Tu sais, quand le gentil s'amène avec un pieu en argent qu'il va planter dans le coeur du monstre.
Sans rire, l'aiguille doit faire 50 cm de long et 3 cm de diamètre. J'exagère ?
Oh.....
à peine
Bon, tu es futé et attentionné, tu as compris le principe de l'intervention: on plante l'aiguille dans le sein, on vise le salopard d'enf.. de kyste et on le vide. Sous contrôle
échographique bien sûr. Youplaboum c'est parti. Ça pique, normal. Tout à fait supportable, dis donc. Le Dr K. me fait suivre l'aiguille sur l'écran. Ça m'occupe.
Zloup, le kyste est vidé.
Même pas mal, dis donc
Au temps pour toi, cochonnerie d'Alien. niark niark niark
Soudain, le charmant Dr K. devient bien moins charmant [il lui pousse des canines, ses yeux brillent dans le
noir... non, mais faut que j'arrête de lire des âneries, moi] : il décide de racler les fonds de tiroir. Alors là, public-chéri-mon-amour, je te l'avoue. Ce fut moins cool.
Respire. Respi-i-i-i-i-i-i-i-i-i-i-re. 30 secondes. Pas plus. Et c'est fini.
L'Alien s'est transformé au contact de la lumière en "5 ml de liquide gris" [rapport d'expertise faisant foi, faxez-moi ça à Mulder] qui ne
mérite même pas un passage en labo. Éliminé, l'Alien. Et toc. Dans ta face ! Toute guette, je me redresse. Dr K. se retourne d'un bloc "Doucement, Madame MiC, vous avez encore une aiguille dans
le sein".
Ah tiens, oui.
Retour dans la salle d'attente [voui, je me suis rhabillée.... j'ai le sens du ridicule, moi, madame] Récupération de la carte vitale qui
était restée en otage. Je ne peux même pas jouer à la marchande et écluser quelques-uns des billets dont je me suis munie: ma mutuelle prend en charge. Achat d'un sandwich [et d'un gâteau au chocolat, pour éviter le malaise, tu sais bien] et retour au taf.
Fin de l'aventure.
Repos.
Donc, note que si tu dois subir ce type d'intervention [me doute qu'à ce stade du mon récit, plus un mâle ne subsiste] tu
peux y aller tranquillou. Bien sûr, si tu as possibilité de te faire accompagner par une charmante personne [Gary, Georges,
Gillian] tu souffriras terriblement et un gros câlin d'une heure est obligatoire dans les 10 minutes suivant l'intervention.
Si c'est vrai
C'est écrit dans un éminent blog médical
Celui que tu lis présentement